Colonel (H) John H. Roy, CD

1973-1982

Entré au Régiment en 1939 et rapidement promu sous-officier, le Colonel Roy avait été promu lieutenant à la veille du débarquement sanglant de Dieppe, l’une des pages les plus tragiques et les plus glorieuses de l’histoire de notre Régiment. Comme tant d’autres, il y fut fait prisonnier. Il le demeura pratiquement trois ans..

« Cela aurait suffi à bien d’autres pour se retirer de la vie régimentaire et se consacrer uniquement à sa famille, mais non, John Roy a toujours considéré les Fusiliers Mont-Royal comme sa seconde famille et de 1971 à 1974, il en fut le lieutenant-colonel honoraire et pendant les huit années suivantes, le colonel honoraire.

« Le Colonel John Roy ne fut jamais un prisonnier modèle aux yeux des Allemands. Car, comme il le raconta plus tard, être prisonnier, c’est être privé de sa liberté. Et comme toute personne normale privée de sa liberté, John Roy n’avait qu’un rêve en tête : la recouvrer. Pour lui, c’était une obsession, un devoir militaire.

« Jeune homme, habitué à une vie de mouvement, de constante activité, il ne pouvait être mis en cage comme une bête. Tout en lui se révoltait à cette seule pensée, à ce qu’elle avait d’humiliant, de permanent. Et l’ennui, le terrible cafard engendré par la vue de tous les visages de ceux qui souffraient comme lui, de ces horribles baraques, de cette ignoble nourriture insuffisante, aurait découragé d’autres que lui. Mais pas John Roy. Comme il l’a dit plus tard, se résigner, ça aurait été donné l’exemple de la reddition morale, bien pire à certains égards qu’une reddition physique. On n’était vraiment vaincu que si la volonté cède. John Roy, et le groupe de prisonniers qui l’accompagnaient dans sa captivité, ne se résignèrent jamais.

-extrait de La Grenade, Février 2012-

DÉCORATIONS

Décoration des Forces canadiennes(CD)