-LIEUTENANT-COLONEL SARTO MARCHAND
1955-1958
Le 6 mai 1955, lors d’une cérémonie présidée par le ministre de la Défense, Ralph Campney, le Lieutenant-colonel Sarto Marchand, vétéran du raid de Dieppe, succéda au Lieutenant-colonel Yves Bourassa et prit à son tour le commandement du régiment, poste qu’il assuma jusqu’en septembre 1958.
Le Lieutenant-colonel Marchand s’était joint au régiment en 1933. Mobilisé en septembre 1939, le Lieutenant-colonel Marchand, alors capitaine, suivit le régiment en Islande puis en Angleterre, participa au raid de Dieppe où il fut fait prisonnier. Marchand fut alors détenu 1 308 jours au camp d’Eischstätt, en Bavière, dont 408 enchaînés, comme ses camarades officiers canadiens. Il ne devait être libéré que le 29 avril 1945 par les troupes américaines, commandées par le général George Patton.
Démobilisé à l’été de 1945, Marchand qui, dans la vie civile travaillait à la Distillerie Melchers dont il devait éventuellement devenir président et directeur-général, revint à l’armée de réserve en mai 1951 comme officier attaché à la 6e Brigade avant de rejoindre son ancien régiment en juin 1952 comme Major et commandant-adjoint. Son père, l’Honorable Victor Marchand, conseiller législatif, avait lui-même servi comme Lieutenant-colonel honoraire des Fusiliers Mont-Royal dans les années 1930.
Le Lieutenant-colonel Marchand a également servi comme aide de camp du Lieutenant-gouverneur du Québec. Il s’est également occupé activement de politique et fut même candidat libéral dans le comté de Jacques-Cartier dont il présida un temps l’Association libérale du comté.
En juin 1956, plus d’une centaine de militaires des Fusiliers Mont-Royal, Sarto Marchand en tête, accompagnés de la fanfare, organisèrent une corvée à l’Hôpital Saint-Charles-Borromée pour répondre à l’appel lancé par le Cardinal Paul-Émile Léger qui venait d’acquérir cette institution, où logeait jusque-là l’Hôpital général de Montréal qui venait de déménager dans un immeuble tout neuf.
Son mandat terminé, le Lieutenant-colonel Marchand, qui devait décéder le 16 juin 1995 à l’âge de 91 ans, devait céder son commandement au Lieutenant-colonel Jean-Paul Gauthier, autre vétéran de la Seconde Guerre mondiale.