CAPITAINE ANDRÉ-SILFRID DELISLE

L’on sait malheureusement bien peu de choses sur le rôle que jouaient dans la société et la vie publique les officiers fondateurs des Carabiniers Mont-Royal en 1869.

On sait cependant que lors de la formation des Carabiniers Mont-Royal en juin 1869, presque tout l’état-major du nouveau régiment provenait de celui des Chasseurs canadiens, un régiment canadien-français qui datait des années 1860, un peu avant la Confédération et qui venait d’être dissous.

L’un d’entre eux toutefois, le capitaine André-Silfrid Delisle (1841-1922) a toutefois joué un rôle important à l’époque dans la vie publique de Montréal et des Basses-Laurentides à la fin du 19e siècle.

Delisle a en effet été maire de Sainte-Cunégonde, un ancien village de paroisse du sud-ouest de l’île de Montréal, avant la fusion du quartier actuel de Saint-Henri, dans lequel cette paroisse est englobée à la ville de Montréal. Il fut également propriétaire de 1880 à 1893 d’une usine de papier importante à Saint-Jérôme, dans les Basses-Laurentides, établie à cet endroit à la demande même du curé Labelle.

Cette usine fut ensuite vendue aux frères Wilson et fournit de l’emploi à plusieurs centaines d’habitants de la région pendant des années. On peut encore en voir les ruines.

Sur le plan militaire, le capitaine Delisle, en plus de l’Effiency Medal (E.M.) a reçu deux médailles pour son rôle lors de raids des Féniens en 1866 et 1870. Ces médailles sont maintenant en montre au musée régimentaire.

Pierre Vennat