SERGENT-MAJOR MARCEL GINGRAS

1950-1956

Lorsque Marcel Gingras fut pressenti pour le prestigieux poste de Sergent-major régimentaire des Fusiliers Mont-Royal, il succédait à deux hommes qui avaient fait leur marque au régiment.
Particulièrement le Sergent-Major Antonio Catelli, qui occupa cette fonction au régiment de 1941 à 1948 et qui était considéré comme une institution au régiment, avant de céder son poste au Sergent-major Émile Rocray.
Pour sa part, quand Marcel Gingras succéda à Rocray, en 1950, il était déjà un vétéran pour le régiment, s’étant joint au régiment comme simple Soldat, vingt ans plus tôt.
Gingras, qui occupa le poste de Sergent-major de 1950 à 1956, est l’un des seuls sinon le seul à avoir débarqué sur le sol normand le 6 juin 1944, soit le Jour J même. Il faut dire qu’à ce moment-là, Gingras faisait partie du Régiment de la Chaudière et qu’il a connu une carrière régimentaire mouvementée, passant allègrement d’un régiment à l’autre selon les besoins.
Gingras s’était joint aux Fusiliers Mont-Royal en 1930, à l’âge de 16 ans, comme simple Soldat. Mais dès 1933, il passait au Régiment de Maisonneuve. Dès le 1er septembre 1939, il s’enrôlait dans l’active et gagna l’Angleterre en septembre 1940 avec le Maisonneuve. En mai 1943, on le rapatria au Canada en tant qu’instructeur à l’École d’officiers du Camp de Valcartier. Mais vu l’imminence du débarquement, on le renvoya en Angleterre dès février 1944 et on le versa au Régiment de la Chaudière, avec lequel il participa au débarquement du Jour J et à la campagne de Normandie. Promu Sergent-major de compagnie en août 1944,on le propulsa Sergent-major régimentaire du Régiment de la Chaudière quelques jours plus tard, poste qu’il occupa jusqu’en février 1945.
Une fois revenu au pays, Gingras qui s’était mérité la Médaille d’Efficacité (EM) avec agrafe et la Croix de Guerre belge avec agrafe pour ses exploits lors de la libération de la Belgique ainsi qu’un certificat d’appréciation signé du Maréchal Bernard Laird Montgomery pour sa conduite avec le Régiment de la Chaudière, fut, lors de son retour au pays, d’abord assigné au Régiment de Maisonneuve d’où on le transféra peu après aux Fusiliers Mont-Royal en tant que Sergent-major régimentaire.

Décoration