LIEUTENANT-COLONE RODOLPHE BÉDARD
1927-1930
Au moment de sa prise de commandement, le Lieutenant-colonel Bédard servait au régiment depuis plus de 30 ans, s’étant joint aux Carabiniers Mont-Royal en 1884, comme simple Soldat. En janvier 1895, après avoir suivi un cours de sous-officier à Saint-Jean, il fut immédiatement promu Caporal, puis Sergent en 1896 et enfin Sergent de couleur de sa compagnie l’année suivante. Il occupa ce poste pendant plusieurs années en plus des fonctions de Sergent paie-maître, puis de Sergent instructeur lors des camps d’été. Ce ne fut qu’en 1910 qu’il fut enfin promu officier.
Durant la Première Guerre mondiale, il servit au pays comme officier d’état-major, participa à la mise sur pied du 150e Bataillon à Valcartier, puis à l’organisation de la Home Defense, à l’arsenal de l’avenue des Pins.
Grimpant un à un les échelons, il devait finalement être promu Lieutenant-colonel en 1922, 38 ans après son arrivée au régiment, en même temps que la nomination du Lieutenant-colonel Jean-Thomas Ostell comme Colonel honoraire en succession au Brigadier général Labelle.
Dernier commandant du Régiment sous le vocable de Carabiniers Mont-Royal, le Lieutenant-colonel Bédard, vérificateur pendant des années des quotidiens montréalais La Presse et La Patrie dans le civil, s’illustra également comme président-directeur général de la Société des Artisans pendant plus de 25 ans.
Bédard, qui était également commandeur de l’Ordre de Saint-Grégroire le Grand, décéda en 1961 à l’âge de 84 ans. Sa fille Claire devait épouser Guy Lévesque qui, 35 ans après son beau-père, devait lui aussi commander les Fusiliers Mont-Royal.