LIEUTENANT-COLONEL JOSEPH ADOLPHE DANSEREAU
69e Bataillon d’infanterie, CEC
1915-1917
Fils du rédacteur en chef du quotidien La Presse, Joseph Adolphe Dansereau (1890-1948) est né à Longue-Pointe (Montréal). Il est diplômé du Collège Mont-Saint-Louis, puis en génie civil du Royal Military College of Canada de Kingston (1911). Avant la Première Guerre mondiale, il servit à titre de lieutenant dans le Corps of Guides (renseignements), attaché au quartier général du District militaire no 4, Au début des hostilités, il servit quelque temps au 13th Light Scottish Dragoons, une unité de cavalerie des Cantons-de-l’Est.
En août 1914, il joint le premier contingent du Corps expéditionnaire canadien à Valcartier. Bilingue, il est muté au 15e Bataillon d’infanterie (48th Highlanders of Canada) et en deviendra l’adjudant par la suite. Blessé à Saint-Julien, au cours de la seconde bataille d’Ypres en avril 1915, il est rapatrié au Canada pour sa convalescence où il se fait remarquer par le major-général Sam Hughes, ministre de la Milice et de la Défense. Alors qu’un quatrième bataillon d’infanterie canadien-français est en voie de formation, les autorités militaires choisissent d’en confier le commandement au jeune lieutenant Dansereau. Promu lieutenant-colonel à 24 ans, il devint alors le plus jeune commandant canadien, sinon de tout l’Empire britannique. Il prend les commande du 69e Bataillon d’infanterie (canadien-français) et restera en poste jusqu’à sa dissolution en janvier 1917. En septembre de la même année, déclaré surnuméraire, il est retourné au Canada où il sera démobilisé.
Après la guerre, il se lança d’abord dans les affaires avant d’occuper un poste de haut fonctionnaire au sein du ministère des Terres et Forêts de la province de Québec. En 1939, peu après l’entrée en guerre du Canada, il reprît du service. Promu colonel, il commanda le Centre d’instruction A-13 de l’infanterie, au camp de Valcartier, de 1941 à 1942. En juillet 1941, il mena un détachement vers Arvida, au Saguenay, afin de mater la grève qui venait d’éclater à l’usine de l’Aluminum Company of Canada (Alcan), un secteur de l’aluminerie jugé vital à l’effort de guerre. À l’arrivée des troupes, le conflit connaît alors un dénouement rapide.
Après la guerre, il reprît ses fonctions au sein du ministère des Terres et Forêts. Il mourut à Québec à l’âge de 58 ans.
Il était le petit-cousin du lieutenant-colonel François Samuel Mackay, commandant du 65e Régiment, Carabiniers Mont-Royal, de 1902 à 1907.