Lieutenant-colonel Jean-Paul Gauthier

1958-1961

Durant son mandat à la tête des Fusiliers Mont-Royal le Lieutenant-colonel Jean-Paul Gauthier décida d’accorder une attention particulière au mouvement des cadets, voyant avec raison que la jeunesse serait, dans l’avenir, la meilleure source de recrutement du régiment, vu l’apathie et le manque d’intérêt des citoyens en général.

Face à cette apathie, la Grenade, dont le rédacteur en chef était le Capitaine Jacques Matteau, sentit le besoin de lancer un appel pour que la famille régimentaire reserre les rangs derrière son commandant.

« À un moment où notre commandant s’engage avec vigueur et détermination dans des réalisations importantes, il est bon de le rassurer en lui faisant sentir que nous sommes tous là et qu’il réalise que nous sommes prêts, chacun dans nos différentes fonctions, à supporter vaillamment ses directives.

« Nous assistons au jeu des petits promoteurs de salons publics, courtisans modernes, qui manient la médisance et la calomnie avec une adresse aussi délicate qu’infernale servant ainsi leurs intérêts égoïstes au détriment du bien commun. Ceci n’est pas le fait des Fusiliers. C’est pourquoi, ne laissons pas s’égarer notre attention et notre attachement au régiment par des propositions spéculatives et douteuses. Nous devons servir le régiment.

« Pour nous, un seul compte : le Commandant! Parce qu’il représente, c’est avec lui que nous devons faire bloc montrant une famille unie et respectueuse. Se sentant fort de cet appui indispensable, il saura bien diriger la barque et comme toujours la pêche sera miraculeuse. »

Dès son arrivée au commandement du régiment, un problème nécessita l’attention du Lieutenant-colonel Gauthier. En effet, à la suite de complications administratives, Gauthier découvrit que les clauses de l’entente de 1910 faisant de l’association régimentaire copropriétaire de notre manège de l’avenue des Pins étaient en partie périmées et qu’en conséquence, son objet se trouvait compromis. Il fallait réviser notre charte, la mettre à jour et la faire accepter sous une forme nouvelle. Et c’est ainsi que l’Association de l’Arsenal devint, en 1961, l’Association les Fusiliers Mont-Royal (1961) Incorporée, dotée d’une nouvelle constitution.

Cette nouvelle constitution sera d’un secours précieux au régiment si jamais les autorités de la Défense nationale décidaient un jour de réduire les effectifs non-permanents de la milice et de mettre fin à l’existence des Fusiliers Mont-Royal, comme elles l’ont fait dans le cas d’autres régiments dans le passé.

Décoration