SERGENT MAJOR HENRI T. SCOTT
1902-1903
Henri Scott occupe une place de choix dans notre histoire régimentaire puisqu’il fut le premier sergent-major en titre des Carabiniers Mont-Royal.
Militaire, professeur d’éducation physique, journaliste et marchand général, né le 29 mai 1880 à Alfred, en Ontario, il est décédé le 31 mai 1926,à l’âge de 46 ans, à Grand Calumet au Québec.
À la fin de son adolescence, son intérêt pour la vie militaire l’amène à s’engager dans le 65e Bataillon des Carabiniers Mont-Royal. Très tôt, ses supérieurs apprécient ses talents et l’envoient suivre un cours à l’École d’infanterie de Saint-Jean, où il obtient un certificat de première classe comme instructeur d’infanterie et est promu sergent-major à son retour.
À cette époque, le gouvernement canadien offrait un cours spécial d’éducation physique au représentant de chaque district militaire du Canada. Sur la recommandation du commandant des Carabiniers Mont-Royal du temps, le Lieutenant-colonel François-Samuel Mackay, Scott s’inscrivit en 1903 au Royal Military College of Canada, de kingston, comme représentant du District de Montréal, d’où il obtint un diplôme de première classe et fut aussitôt nommé Sergent-major de la 11e Brigade d’infanterie au Camp de Trois-Rivières.
En janvier 1905, tout en poursuivant sa carrière dans la milice, Scott commença à enseigner l’éducation physique à Montréal, à l’École normale Jacques-Cartier, au Collège Sainte-Marie et au Collège Saint-Laurent. En octobre 1905, il fonde la Société nationale de gymnastique. En 1908, il se rend à Rome et, avec l’appui du journal La Presse, avec une équipe de 10 gymnastes provenant en grande partie du Collège de Saint-Laurent, il triomphe devant le Pape Pie X lors d’un tournoi international de gymnastique. En 1911, il retraverse l’Atlantique avec dix de ses élèves pour prendre part au « Congrès international de gymnastes catholiques à Nancy, en France où les jeunes montréalais remportent encore la victoire.
Poursuivant parallèlement sa carrière militaire, Scott passe des Carabiniers au 85e Bataillon (maintenant le Régiment de Maisonneuve) en tant que Lieutenant, tout en enseignant la culture physique non seulement aux hommes du Maisonneuve mais à ceux des Carabiniers Mont-Royal.
Au début de la Première guerre mondiale, il devienet officier recruteur en chef du 57e Bataillon d’infanterie, formé le 28 avril 1915 et en un an, il recrute 1 800 Canadiens français au sein de cette unité. Promu Major en juin 1915, il est muté au 206e Bataillon d’infanterie le 11 mai 1916.
Le 31 mai 1926, il se noie dans la rivière Outaouais lors d’une excursion de pêche, son canot ayant chaviré.