MARCEL ROBIDAS

Fils de Joseph Olivier Raphaël Robidas et de Mary Albertine Isabelle Duquette, Marcel Robidas nait à Montréal le 4 novembre 1923. Il est l’aîné d’une famille de six enfants. En 1931, son père Joseph, qui travaille comme chaudronnier aux usines Angus est atteint d’un cancer. Voyant la fin approcher, il décide d’acheter une salle de billard, le Poolroom situé au 2316 rue Mont-Royal Est à Montréal, espérant ainsi assurer un revenu à sa famille. La maladie l’emportera le 4 janvier 1935. Ainsi Marcel, son aîné, devient soutien de famille à l’âge de 12 ans et se voit dans l’obligation d’assumer la bonne marche de la salle de billard tout en poursuivant ses études.

Suite à la conscription de 1942, il entame son service militaire en 1943 tout en poursuivant ses études en sciences sociales à l’Université de Montréal. Il obtiendra son baccalauréat en sciences sociales, économiques et politiques en 1947.

La carrière de Marcel Robidas sur les champs de bataille sera relativement courte. Il arrivera outre-mer au début de 1945. Le 9 février, il débarque à Ostende, en Belgique, pour rejoindre à Gand le régiment des Fusiliers Mont-Royal avec lesquels il participe d’abord comme simple soldat puis sous-officier aux derniers combats de la campagne de Hollande.
Par la suite, Marcel Robidas sera versé au Régiment de la Chaudière avec lequel il participera à l’occupation de l’Allemagne, tout en servant de rédacteur au bulletin le Fleur de Lys. Il reçoit alors d’un ami, débarqué en Normandie, l’adresse et la photo d’une jeune normande de la commune de Lasson près de Caen. Renée Lacour, c’était son nom, était la sœur cadette de la fiancée de son ami Marcel Gauvin.

Marcel Robidas épousera cette jeune Normande qui lui donnera 14 enfants.
Revenu au pays, il occupe différents postes, d’abord chez J.J Joubert puis dans la fonction publique. Il s’installe définitivement à Longueuil en 1956. Élu échevin en 1961, il accède à la mairie en 1966 et y demeure jusqu’en 1982. Il sera également candidat défait pour le parti conservateur aux élections fédérales de 1972.
Tout au long de sa vie, il vouera une fidélité exemplaire aux Fusiliers Mont-Royal et à ses ex-compagnons d’armes. En tant que maire de Longueuil, Marcel Robidas marquera sa reconnaissance envers son ancien régiment dans lequel avait également servi son beau-frère Marcel Gauvin en faisant ériger, face au métro Longueuil, un monument aux héros de Dieppe, lequel sera inauguré en août 1971 par le lieutenant-gouverneur du Québec, l’Honorable Hugues Lapointe, lui-même ancien commandant du Régiment de la Chaudière.

Marcel Robidas est surtout connu comme le père du Longueuil moderne à une époque où cette importante ville sise juste en face de Montréal, sur la rive sud du Saint-Laurent, prenait son essor. Pendant son règne il a négocié l’emplacement de la station de métro Longueuil et développé le secteur environnant, annexé la ville de Jacques-Cartier, créé le parc Marie-Victorin et la base de plein air.
Après sa retraite de la mairie de Longueuil, Marcel Robidas servira pendant dix ans comme commissaire à la Commission municipale du Québec et comme président de la Commission d’étude sur l’avenir de l’Outaouais. Retiré de la fonction publique, il fondera l’Association du plein emploi et sera l’instigateur de l’important Forum sur l’emploi. Par ailleurs, il continuera de participer régulièrement aux activités régimentaires et aux nombreuses commémorations des anniversaires des Fusiliers Mont-Royal, tant au Québec, qu’en Europe, où en tant que maire de Longueuil il avait établi foule de contacts. Il sera de plus un participant actif de l’Association des anciens sergents des Fusiliers Mont-Royal.
Le 2 avril 2008, la ville de Longueuil donna à l’hôtel de ville de l’arrondissement Vieux-Longueuil le nom d’édifice

Marcel-Robidas.
Le 17 mai 2009 , il est décédé à l’âge de 85 ans.